À la suite de deux avaries majeures causées par des tiers sur la verrière avant, d’une surface de plus de 70 m², la Compagnie des Bateaux Mouches a entrepris un projet de modernisation de l’accueil en zone premium de son navire Jean-Sébastien Mouche. L’objectif était de remplacer les volumes en verre synthétique par un verre minéral plus résistant, offrant ainsi une meilleure qualité d’accueil et une image modernisée du bateau.
Gérer des opérations minutieuses et la coactivité
Sous la maîtrise d’œuvre de la Compagnie des Bateaux Mouches, les équipes des Chantiers de la Haute-Seine ont mené une série d’opérations complexes. Cela a commencé par la dépose de la charpente existante, incluant les vitrages et les équipements électriques.
Un encorbellement périphérique et une toiture temporaires ont été installés afin de garantir la sécurité des intervenants, permettre l’accès aux différentes zones et protéger les parquets et les aménagements intérieurs des intempéries durant les travaux. Parallèlement, un relevé 3D effectué par le bureau d’études Orion a permis de définir avec précision la charpente de la nouvelle structure imaginée par la compagnie fluviale.
Dès les premières esquisses, les approvisionnements en acier de la future charpente ont été rapidement lancés. Dès que les plans ont été approuvés par l’armateur, la reconstruction de la structure a alors débuté, nécessitant des adaptations en temps réel aux dimensions de l’existant. Dès la création des premiers volumes, l’entreprise Sofradi a relevé les gabarits pour la fabrication des nouveaux vitrages. Une fois la charpente terminée, deux couches de peinture époxy de finition noire ont été appliquées avant le montage des verres.
Respect des délais grâce au fort engagement des équipes
Le principal défi de ce projet résidait dans la coordination étroite entre les différents corps de métiers pour anticiper les approvisionnements des matières premières et permettre l’enchainement des travaux. Grâce au travail des équipes des Chantiers de la Haute-Seine durant les jours fériés du mois de mai, et aux nombreuses heures supplémentaires effectuées, les travaux ont été achevés dans les délais impartis. Le Jean-Sébastien Mouche est arrivé au chantier naval début mars et l’a quitté mi-juin.
Un engagement sans faille et une gestion rigoureuse du projet ont permis de remettre le bateau en service dans les délais, offrant ainsi une expérience améliorée à ses passagers.
Le saviez-vous ?
Le 1er avril 1953, une statue de Jean-Sébastien Mouche est inaugurée à Paris, mais cet homme n’a jamais existé. Jean Bruel, fondateur de la compagnie des Bateaux Mouches, a inventé ce personnage qu’il a présenté comme le créateur du tourisme fluvial, afin de promouvoir ses croisières fluviales. Avec la complicité de Robert Escarpit, sociologue, universitaire et journaliste français, il a même rédigé une fausse biographie qui lie ce personnage imaginaire à Haussmann. Ce canular audacieux a pris une ampleur inattendue lorsqu’un académicien a rendu hommage à Jean-Sébastien Mouche, croyant en l’existence de ce pionnier fictif.